Aidants : comment éviter l’épuisement ?

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Aidants : comment éviter l’épuisement ?

woman on black folding wheelchair

Si l’on peut se sentir utile et valorisĂ© en aidant un proche malade, ce rĂ´le peut aussi lourdement peser sur la santĂ© mentale et physique. D’oĂą l’importance de prendre soin de soi.  

MĂŞme si la loi dĂ©finit prĂ©cisĂ©ment l’aidant comme une Â« personne qui vient en aide, de manière rĂ©gulière et frĂ©quente, Ă  titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activitĂ©s de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap »(2)54 % des aidants disent ne pas avoir conscience de leur rĂ´le(1). Celui-ci est pourtant essentiel. Â« Quand la survie d’une personne dĂ©pend de la prĂ©sence de quelqu’un d’autre, ce dernier est un aidant », explique Michelle Arcand, psychologue clinicienne co-autrice avec Lorraine Brissette du Guide de survie des proches aidants(3). Venir en aide Ă  un parent, un conjoint ou un enfant peut paraĂ®tre naturel et constitue mĂŞme un attendu de la sociĂ©tĂ© mais cela peut Ă©galement reprĂ©senter une trop lourde charge. 

Quand aider pèse trop lourd

« Le premier fardeau des aidants est objectif, prĂ©cise Lorraine Brissette. Il s’agit des tâches Ă  rĂ©aliser, des soins Ă  prodiguer… Le second est subjectif et regroupe le stress, la fatigue, l’anxiĂ©tĂ©, mais aussi la qualitĂ© de la relation antĂ©rieure avec le proche ou le niveau de soutien de l’entourage. » Ă€ l’accumulation de ces tâches et ressentis nĂ©gatifs s’ajoutent parfois la culpabilitĂ© de ne pas en faire assez et une absence de reconnaissance. Cette rĂ©alitĂ© est d’autant plus lourde pour 61 % des aidants qui sont encore sur le marchĂ© du travail(1). Tandis que leur activitĂ© professionnelle est bien circonscrite, leur rĂ´le d’aidant est, lui, parfois sans limites. Or, il y a bien des limites physiques et morales dans le fait d’aider un proche. Les dĂ©passer peut mettre en pĂ©ril sa santĂ©, et donc sa capacitĂ© Ă  continuer de prendre soin de la personne aidĂ©e. 

Respirer, s’exprimer, régler les conflits, bien s’entourer

Pour Ă©viter le burn-out et apporter une aide de qualitĂ© Ă  son proche malade, il est essentiel de s’accorder du rĂ©pit et de ne pas attendre d’être Ă  bout de forces pour demander de l’aide. Autre conseil de Michelle Arcand et Lorraine Brissette : conserver des passions, des zones d’expression personnelles (jardinage, marche…) pour faire baisser la pression. Â« Il est Ă©galement essentiel de rĂ©gler ses conflits avec son entourage, son proche aidĂ© mais aussi ses conflits avec soi-mĂŞme, ajoute Michelle Arcand. Cela Ă©vite d’accumuler des frustrations. En règle gĂ©nĂ©rale, il faut faire de sa propre santĂ©, une prioritĂ©. » Enfin, l’aidant doit pouvoir s’entourer de personnes positives pour garder le moral. En somme, il est essentiel de prendre soin de soi tout en prenant soin de l’autre.

(1)Baromètre 2019, Fondation April et BVA
(2)Article 51 de la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement.
(3)Les Éditions de l’Homme, 2021

source : Le magazine Vies de Famille www.Caf.fr

 

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